Grégory Panaccione nous livre un petit bijou, adapté du roman de Antonio Moresco (La Lucina). Peu de texte pour cette adaptation réussie mais plutôt une ambiance graphique peinte en clair obscur flirtant avec le noir mais ne tombant jamais dans la noirceur, servant bien au contraire la lumineuse poésie du propos.
La bande dessinée d’Antonio Moresco met en scène un homme vieillissant qui a décidé de s’extraire du monde. Mais chaque soir, une petite lumière perce sa solitude. Nous sommes embarqués avec lui dans cette quête montagneuse pour savoir d’où vient ce halo lumineux et ce cheminement est nourri de surprises que je vous laisse le soin de découvrir avec cette belle sensibilité teintée de petites touches d’humour que Grégory apporte dans ces adaptations ou ces collaborations. J’avais adoré « Un océan d’amour » réalisé avec Lupano (Delcourt, 2014) ou il mettait en scène une histoire d’amour improbable entre un petit bonhomme marin breton et sa femme prète à tout pour retrouver son mari perdu en mer.
Belle découverte, foncez chez votre libraire indépendant.
Alan Mabden / Pigraï’Flair/ la culture a du sens / 25 Mai 2023
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant »



Grégory Panaccione est né en 1968. Il réside à Milan en Italie. À 14 ans, il entre à l’école Estienne de Paris, où il apprend les bases du dessin, du graphisme et de la gravure sur cuivre classique. Il poursuit ensuite ses études artistiques aux Beaux-Arts. Après une expérience frustrante dans le monde de la publicité et un crochet par le dessin animé, avec l’écriture de story-board, il se lance dans la bande dessinée. Son premier album, un récit muet, Toby mon ami (Delcourt, 2012), est suivi d’Âme perdue (Delcourt, 2013), de Match (Delcourt, 2014), d’Un océan d’amour avec Lupano (Delcourt, 2014), récompensé du prix BD de la Fnac en 2015, puis de Qui ne dit mot avec Stéphane De Groot au scénario (Delcourt, 2015) et en 2021 Quelqu’un à qui parler adapté du roman de Cyril Massarotto.
