L’espoir / Alan Mabden

Garder l’espoir près de soi
Seul tison dans l’univers
Seule raison à l’envers
Pour ne plus avoir froid

Quand tout va de travers
Garder la foi
Même quand ça cogne
Quand l’insupportable
Assomme
Que les pleurs te vident
Comme un puits sans fin
Que tu ne comprends plus rien
Quand d’autres font la loi
L’implacable, l’immorale
Celle du chacal
Et son mauvais sens
Qui dévisse sans fin

L’espoir est cette étoile en toi
Une lumière qui veille
Une amie du toujours
Qui jamais ne vacille
Un amour ancré
Dans les yeux du passé
A ton rivage d’enfant
Au baiser d’adolescent
Une incandescence d’amant
Toujours prête à renaître
Juste tendre les yeux
Et se mettre en joue
A fou portant
La bouche en offrande
Au regard qui glisse
Des mots doux et tendres
Vers le moment propice
Celui de l’éclair de feu
Qui fait de nous
Deux

L’espoir est un repère
Entre deux failles
Qui dans dans l’amère
Te ramène au bercail
Un phare dans le néant
Qui dans le matin noir
Flashe ton inertie
Et te sort du mépris
Comme un bras
Au dessus de l’eau
Qui t’arrache vers le beau

L’espoir n’est pas vain
Il n’est pas le mirage
Dans un désert de mots
Il est l’oasis au milieu de nulle part
L’eau pour ta bouche asséchée
Et le souffle retrouvé

©Alan Mabden / Tous droits réservés / Mardi 9 Mai 2023