Ce film tourné avec une apparente simplicité de production est puissant et de mon point de vue majeur. Sommes nous dans le coma? Dans un monde virtuel, déconnecté des réalités, un univers marchand et artificiel créé par le « rêve » (américain?) de quelques personnes mercantiles comme le personnage Jeff Bezos évoqué dans ce film? Une voix d’un vieil homme filmé en très gros plan nous dit pourtant « Ne suis jamais le rêve de quelqu’un ». Pourtant nous avons suivi ce « modèle » qui fait des humains des marchandises et fausse les rapports en les calquant sur un monde Hollywoodien. Je vous conseille vivement ce film, y compris aux adolescents car il déconstruit bien le pouvoir inconscient de l’internet et ses conséquences. Il peut être un vrai « révélateur » pour passer vers un autre monde, vers la lumière, l’éveil. Le texte de l’auteur dédié à sa fille à la fin de la projection est très beau et rempli d’espoir malgré les prévisions alarmantes.
Alan Mabden

Anna, une adolescente interprétée par Louise Labèque vit enfermée entre les quatre murs de sa chambre dans une période de confinement liée à un futur réchauffement climatique. Elle suit d’ailleurs la météo (en apparence irréaliste aujourd’hui…) de la chaîne d’une mystérieuse influenceuse, Patricia Coma :), brillament interprétée par Julia Faure, gourou du développement personnel et présentatrice de téléachat qui vend un étrange jeu de mémoire électronique appelé « Révélateur », comme un portail vers l’autre monde. Parfois la jeune fille accède à une zone franche aux allures de forêt obscure, sortes de limbes ou de dark Web où errent des silhouettes inquiétantes. Elle fait dialoguer en mode soap TV type Santa Barbara avec des rires déclanchés ses poupées Barbie et Ken dans un petit théâtre à coté de son lit et « échange » en visio avec ses « amies » des imaginaires glauques.
