Protéger nos forêts / #1 / Actions citoyennes

Plantation de palmier à huile, élevage bovin, champs de culture de soja ou encore coupe de bois de chauffage font partie des activités qui ont le plus grand impact sur la déforestation. Nous pouvons vraiment agir (Nous devons MAINTENANT impérativement;) sur notre consommation en modifiant nos choix alimentaires ou matériels. Voici quelques exemples concrets.

Dans le prochain article j’aborderai la protection des forêts contre les incendies.


Acheter du bois labellisé

Pour le bois de chauffage, l’achat de meubles ou de planchers en bois massif, il est important de sélectionner un fournisseur durable. En France, les labels FSC et PEFC permettent d’acheter du bois issu d’une gestion forestière durable et qui ne participe pas à la déforestation. Ces labels garantissent que pour chaque arbre abattu, un autre est planté.


Ne plus acheter de produits avec huile de palme

La présence d’huile de palme dans les produits est clairement indiquée sur les produits. Il suffit de prendre le temps de lire les étiquettes pour sélectionner les produits respectueux de l’environnement. Ainsi, il est facile d’identifier les produits qui participent à la déforestation et à la destruction des habitats naturels de nombreuses espèces.

Dans l’alimentaire

Environ 98% de la consommation d’huile de palme provient des produits transformés comme les chips, les pâtisseries, etc.

Une célèbre pate à tartiner contient 70% d’huile de palme et de sucre. Laisser un pot derrière la vitre d’une voiture au soleil et vous constaterez une fois le produit liquéfié par la chaleur. Ces pourcentages ne sont pas indiqués et c’est un scandale pour la santé des personnes et la planète.

De nombreuses pates à tartiner contiennent d’autres huiles (Coco, tournesol, colza), plus de produits nutritifs et moins de sucres tout en étant délicieuses!

Dans les carburants dits « Bio »

En Europe, près de la moitié de l’huile de palme est utilisée pour du carburant (en France, ce chiffre grimpe à 75%!) . Au moment où la France est censée construire une stratégie solide pour lutter contre la déforestation importée, le gouvernement donner le feu vert à Total pour un projet de bioraffinerie dans le sud de la France qui fera exploser la demande d’huile de palme et ravagera des forêts entières à l’autre bout du monde. Face à cette demande en hausse constante, l’Asie du Sud-Est détruit des millions d’hectares de forêts. A elle-seule, l’Indonésie a sacrifié depuis 1990 plus de 30 millions d’hectares de forêts – presque la superficie de l’Allemagne.

Déforestation en Indonésie

Dans les cosmétiques

L’huile de palme, dont le coût de production est très bas, est largement exploitée par l’industrie agroalimentaire, le secteur énergétique, mais également l’industrie des cosmétiques.

Près de 19 % de sa production sert ainsi aux formulations de produits de beauté, où elle est employée comme agent de texture ou émulsifiant, mais aussi appréciée pour sa richesse en acides gras.

Des alternatives existent et sont utilisées par des fabricants soucieux de l’environnement. Citons principalement les huiles végétales comme celle de colza, l’huile d’olive, de cameline ou plus surprenante l’huile de brocoli aux propriétés intéressantes pour la formulation de cosmétiques.

Il existe aussi l’huile de palme « durable ». La RSPO (Roundtable on sustainable palm oil, ou groupement pour une huile de palme durable) entend contribuer au développement de cultures de palmiers à huile dites durables.

Opter pour des cosmétiques a minima certifiés RSPO permet déjà d’éviter de favoriser des exploitations non contrôlées. Le mieux étant de s’assurer que l’huile de palme a été produite dans le respect de la méthodologie High Carbon Stock (HCS).


Ne plus acheter de viande bovine ou diminuer fortement sa consommation de bœuf

Demander l’origine de la viande est devenue une priorité. Une viande produite à grande distance en Amérique ou en Australie par exemple participe à la production de soja à grande échelle, encourage à déforester pour créer des parcelles agricoles en constante progression et participe à l’émission de méthane et aussi de gaz pour le transport inter continental. Si l’on est un(e) adepte de la consommation de viande, le poulet (local et non classe A!) est une étape qui permet de réduire considérablement les gaz à effet de serre et qui n’aura pas ou très peu d’impact sur la déforestation.

Idem pour les végétariens ou vegans. Un soja de provenance outre atlantique ou asie peut avoir des impacts environnementaux importants

Soutenir des associations ou participer à des actions de reforestation

Ces associations proposent aux particuliers de soutenir leur projet en finançant la plantation d’un ou plusieurs arbres. C’est une action concrète, accessible à tous pour quelques euros, et qui permet de protéger les forêts. Voir les liens à la fin de mon article https://pigrai.com/2022/09/19/histoire-deau-6-21e-siecle-la-reconquete-forestiere-un-enjeu-planetaire/

Créer des microforêts urbaines

L’idée est de créer des îlots de forêt en reproduisant le modèle de fonctionnement d’une forêt naturelle et primitive. Cette technique d’aménagement durable repose donc sur des principes simples, inspirés par la nature.

Le concept des « micro-forêts urbaines » consiste à condenser une grande variété d’arbres sur une parcelle préparée, afin de favoriser la mixité des sujets et la reprise de la biodiversité. Elles deviennent des espaces de fraîcheur, contribuant à faire baisser la température des sites d’implantation et des quartiers voisins.

La ville de Brugges, par exemple, s’est engagée à créer des micro-forêts urbaines sur 12 sites en lien avec le projet métropolitain « 1 million d’arbres plantés sur le territoire ». Cette nature en ville est appréciable pour ses apports environnementaux (climat, biodiversité, fraîcheur, absorption du CO2…). Elle est particulièrement intéressante si l’on fait un mixage de plantations qui incluent des arbres fruitiers, utiles pour la résilence alimentaire des villes du futur.

Si elles ne sont qu’une petite partie de la solution et ne peuvent pas comparées à leurs grandes sœurs les forêts, elles ont aussi l’avantage de ne pas être exposée aux dégats de nos chers ongulés.

L’ONF (Office national des forêts françaises) a beaucoup de difficultés à protéger ses nouvelles plantations des appétits des cerfs, chevreuils et sangliers, dont le nombre est en constante progression. Le débat sur la régulation par la chasse est l’objet de tensions mais il faudra impérativement trouver des solutions et des compromis pour préserver les jeunes pousses et les jeunes arbres (https://www.onf.fr/chasse/la-chasse-en-foret/+/b78::la-chasse-un-prerequis-pour-planter-les-forets-de-demain.html)

11 commentaires

  1. Super intéressant petite contribution au débat les chasseurs se veulent de gds régulateurs de gibier ce qui est assez comique quand on sait qu’ils ont reîntroduit des chevreuils et je crois aussi des sangliers chez nous afin d avoir tjs de quoi chasser…

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  2. Bon tant qu ils ne veulent pas chasser sobres le gibier a ses chances ! Les promeneurs en revanche.. mais effectivement pourquoi ne pas remplacer la chasse par des campagnes de stérilisation ! Je serai pour la chasse quand on aura supprimé les élevages intensif, en batterie… Que ce ne sera plus un sport cruel mais un moyen de se nourrir avec petite prière à la bête pour la remercier de donner sa viande …

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    1. Les indiens d’Amérique chassaient ainsi. Il y a des forêts ou la chasse n’est pas autorisée. Dans la forêt domaniale de Rennes, il n’y a ni chasseurs, ni chevreuil, ni sanglier. C’est donc une forêt réservée à l’homme. Il y a aussi des parcs naturels interdits à l’homme ou les espèces se regulent entre elles. C’est une autre forme de chasse, tout aussi cruelle. Les animaux ne sont pas des anges non plu entre eux. Si tu vas seul (sans être accompagné par un local) dans la jungle, tu es dégusté en 10mns 🙂

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  3. Où mais les animaux chassent pour se nourrir et se protéger je ne fais pas d’ angélisme je pense que la cruauté ne doit pas être encouragée chez l homme et concernant les moutons les bergers qui utilisent des patous et qui prennent soin d avoir des grillagée suffisamment hauts n’ont pas ou moins de pertes. Certaines pertes sont également causées par des chiens redevenus sauvages :je ne sais plus trop mais c est quelque chose comme 18 000 chiens abandonnés ts les ans dont certains en pleine nature. Bon sur ce je dois aller chasser euh non bosser ..pour gagner ma pitance 😉 bises Alan très bonne journée!

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