Protéger nos forêts / #2 / Des drones pour prévenir et mieux combattre les incendies

Nous avons vu dans l’épisode précédent les causes de déforestation massive et les possibilités d’action citoyenne. Il va de soi que sans une protection juridique internationale pour classer ces forêts et en interdire l’exploitation, la partie n’est pas gagnée. Je souhaite revenir sur ce sujet bientôt.

Autre fléau, l’incendie de forêt, dont le risque augmente avec le réchauffement climatique. Plus il y a de sécheresse, plus il y a de risques.

« Il devrait concerner la moitié de l’ensemble des massifs français d’ici 2060 contre un tiers aujourd’hui » Jean Pierre Vogel, auteur d’un rapport sur la lutte contre les feux de forêts.

Comme nous l’avons constaté cet été, les pilotes de Canadairs et d’hélicoptères sont débordés et les moyens insuffisants face au défi qui nous attend.

Un feu doit être détecté très tôt, si possible dans les 10 mn, ce qui est très court. Des caméras de vidéo-surveillance et des drones sont de plus en plus mis en place. Ils sont moins coûteux que des avions, plus souples et plus adaptés.

Lors d’un vol de drone avec caméra thermique, le forestier qui est aux commandes a une vision d’ensemble du massif. Il peut donc rapidement détecter des colonnes de fumée ou des points de chaleur anormaux, invisibles à l’œil nu, et indiquer aux pompiers où il faut agir. Une technique qui allie rapidité et efficacité.

« Avec le drone, nous pouvons voir un foyer jusqu’à 350 mètres, alors qu’au sol, avec la végétation et les rochers, nous avons une mauvaise visibilité. Nous passions parfois à vingt mètres d’un feu sans le voir ni le sentir » François Faucon, forestier-télépilote à l’ONF.

Surveiller les points chauds en profondeur

Une fois les flammes éteintes en surface, des points chauds peuvent rester en profondeur, une caractéristique que n’aiment pas les pompiers.

Il arrive aux pompiers de revenir 10 fois sur un feu éteint suite à des détections de fumée. La zone de ces points chauds est très difficile à définir, mais vu du ciel avec une caméra thermique, un drone permet de cibler l’endroit où intervenir. On économise les hommes, le matériel et l’eau pour une intervention ciblée et précise.

Après un incendie, le drone survole également la zone afin de relever les endroits encore chauds et éviter les couves de feu qui se trouvent 30 à 40 centimètres sous terre. Non détectées, elles peuvent causer une reprise de feu jusqu’à vingt jours après le départ initial.

Analyse de l’image d’un drone de pompiers

Pour la surveillance de nuit

Le jour, les avions sont capables de voler au-dessus du feu et de signaler sa progression. Cependant, à la tombée de la nuit, tous les aéronefs avec pilote doivent arrêter leurs opérations pour des raisons de sécurité. L’absence de données sur le vent pendant la nuit peut souvent avoir des conséquences désastreuses.

Drone Pegasus / Autonomie jusqu’à dix heures en vol

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