Truffes musicales / Pépitos #5

J’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à écouter cette nouvelle sélection de fin de semaine. A voir aussi, car les trois clips de Dez Mona, Kay Young et Wayne Snow redonnent la pêche en ces moments difficiles. Oui, il y a certainement de meilleurs endroits à trouver et l’espoir et l’empathie doivent rester les maitres du jeu. Continuons à cultiver notre belle humanité.

Bizhoutooyou

Alan

Dez Mona, le groupe anversois mené par le chanteur Gregory Frateur (ancien choriste de Daan) crée depuis vingt ans une pop alternative et avant-gardiste avec un éventail large qui va du jazz à la pop, en passant par la musique baroque, l’opéra ou encore le rock. Ce groupe, à découvrir plus amplement sur YouTube pour sa diversité et sa créativité musicale possède une belle notoriété dans l’underground belge.

On reste en Belgique près d’Anvers avec un groupe nommé Admiral Freebee , d’après un personnage du roman de Jack Kerouac « Sur la route » (On the Road). À partir du deuxième album, Admiral Freebee choisit de s’expatrier aux États-Unis pour l’enregistrement de ses albums et s’entoure de prestigieux producteurs tels que Malcolm Burn.

On continue avec une artiste née à Londres et basée à Brockley, au Royaume-Uni. Avec Kay Young, l’espoir et l’empathie règnent souvent en maîtres dans son travail. Cette chanson (I’ve got you) a en été écrite pour une amie qui traversait une période difficile. La chanson résonne également chez beaucoup de gens avec tout le chaos que nous avons traversé ces dix-huit derniers mois.

Young dit que pour elle, la ligne la plus importante concerne le partage du fardeau. La chanson parle aussi d’amour et d’amitié.

«Nous avons tous nos moments», dit Young. « Mais n’abandonnez pas, ne perdez pas espoir. Vous traverserez tout ce que vous traversez ».

Le chanteur et compositeur d’origine nigériane, aujourd’hui basé à Berlin, Wayne Snow habille sa neo soul d’inflexions pop et de soultronica pour explorer les questions des identités fictives et des masques que nous portons tous, le tout largement appuyé par l’isolement social forcé de l’année « covid ». Je vous invite à regarder ses clips visuellement très novateurs qui rendent hommage à l’afrofuturisme ainsi qu’à la vitalité et à la beauté des paysages d’Afrique. Un grand artiste à suivre de près.

Bajka, chanteuse/compositrice à la voix unique a sorti son premier album solo « Bajka in Wonderland » en 2010. Son nom signifie conte de fées en slave, elle est née en Inde, a grandi en Afrique du Sud. Le thème de l’album de jazz est dérivé de « The Hunting of the Snark », un livre de poèmes classique écrit par Lewis Caroll, auteur de « Alice au pays des merveilles ». Le thème lyrique et musical est une métaphore de la recherche subconsciente du bonheur subjectif dans la vie. Celui-ci, épaulé par le superbe batteur Philipp Bernhardt et joué de manière jazzy, en ajoutant du funk, du hip hop, du latin, de la soul et un superbe quatuor à cordes et une section de cors (flûtes et saxos), contribue en outre à la qualité intemporelle et onirique de cet unique Libération. L’illustration enchanteresse de la couverture et du livret a été créée par Chiara et Bajka. En dérivant ces paroles et en composant leur propre thème avec cette orchestration créative, ils ont créé un « album » exceptionnel, une œuvre d’art intemporelle qui se démarque par son style unique.

Autre voix unique avec Lene Riebau et une belle collaboration avec Le Club des Belugas qui est l’un des groupes phares de Nujazz en Europe, voire dans le monde. Ils combinent les styles électro, lounge et nujazz européens contemporains avec les rythmes brésiliens, le swing et la soul noire américaine des années 50, 60 et 70 en utilisant leur créativité et leur intensité uniques.