Equilibriste subtile de Soul, de folk et de pop, Adia Victoria, auteure-compositrice-interprète et poétesse originaire de Caroline du Sud, a su se faire une place dans le paysage blues-folk américain. Femme de conviction entre amour et colère, elle nous transporte avec ses sombres grooves à travers sa quête d’identité dans le sud des Etats-Unis. Elle avait sorti son premier opus en 2016 « Beyond the Bloodhounds » en référence à la militante afro-américaine Harriet Jacobs. Dans son second album « Silences« , qui analyse avec noirceur, mais espoir, la vie et les épreuves d’une femme, elle reprend le titre d’un ouvrage de la féministe Tillie Olsen. Tillie Olsen aborde les thèmes et les problématiques féministes et se penche plus particulièrement sur les femmes de lettres. Outre une analyse des périodes d’interruption de leur activité créatrice qui ont marqué la vie de certains écrivains, Silences (1978) contient ainsi, entre autres, un long essai sur Rebecca Harding Davis, dont la carrière littéraire s’est interrompue après son mariage


La mort vaut mieux quer l’esclavage / Harriet Ann Jacobs
« Je voulais remettre les crocs dans le blues. A mon avis, c’est la musique punk originale. C’étaient des gens qui chantaient des chansons à propos de messages qu’ils ne pouvaient pas dire sous peine d’être tués. » Joli. Adia Victoria / @ Charlotte Saintoin/Qobuz
…Laissez les enfants montrer la voie
Advienne que pourra
Nous allons trouver un moyen
Le Sud doit changer
Le Sud doit changer
Tu as menti pendant si longtemps
Tu es un étranger à toi-même
Vous êtes tous habillés en faire semblant
Être quelqu’un d’autre
Alors écoute bien quand je chante
Que la vérité te libérerait…

« Je retourne dans le sud Jusqu’en Caroline je vais me planter Sous un magnolia »
