Belle découverte que ce pianiste au jazz très créatif qui va chercher ses inspirations à la fois dans les musiques traditionnelles arméniennes et dans la modernité de l’électro. Yessaï joue du piano assis mais pour lui ça veut dire beaucoup car il le transcende comme un fou 😉

« C’est ça le jazz, non ? Sauter d’une falaise sans parachute, pour pouvoir voler et réaliser l’impossible devant tout le monde (ou seulement devant Dieu). En tout cas, c’est ce dont parle mon disque. » Yessaï Karapetian

Doppelgänger10

Tout le son et l’esprit de l’album sont concentrés dans ce titre aux accents psychédéliques. Le pianiste franco-arménien entre ici en guerre avec son côté obscur. Doppelganger10 exprime son jumeau maléfique avec une alternance de mélodie vibratoire, fluide et mélancolique et d’intermèdes enflammés. Tout au long du disque, le jeune pianiste joue avec une force jouissive dans un engagement étonnant.

« J’ai testé des douzaines de formations, du trio au nonet ; des instrumentations électriques, acoustiques, en passant par l’instrumentarium issu des musiques traditionnelles arméniennes aux productions purement électro. Cela m’a hanté jusqu’à ce que je trouve la forme et les complices idéaux. Comme c’est bien souvent le cas, les problèmes et les blocages sont dans ma tête. Je dois combattre mes propres démons, mes “doppelgängers” Yessaï Karapetian, interview France Musique

Soft Yessaï

Bio

Yessaï Karapetian a reçu une solide formation musicale au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et au Berklee College of Music Global Jazz Institute de Boston où il a passé un an. Il a beaucoup appris aux côtés de grands noms tels que Danilo Perez, Joe Lovano, John Patitucci, Terri Lyne Carrington, Dave Liebman…Au cours de cette année, Yessaï Karapetian fut double lauréat dans la catégorie étudiant du prestigieux DownBeat Magazine en tant que soliste et compositeur de l’année, tout en remportant avec son quintet le prix du Concours National de La Défense Jazz Festival en France.