Oiseau / Laurent Bardainne, Tigre d’eau douce & Bertrand Belin

Juste envie ce matin de vous partager une belle pépite, envie de prendre de l’altitude loin de la sinistrose et de chanter avec vous, Laurent, Bertrand et un tigre d’eau douce : Cui, cui cui ;). J’ai la curieuse impression qu’Alain Bashung a écrit cette chanson de très haut, là haut, et emprunté la voix de Bertrand « le fou » pour l’incarner. Cette poésie chantée est aussi, si on sait lire entre les lignes, une belle métaphore, un bel hymne à la paix et à l’écologie. Non on est pas cuit, cuit, cuit. We are just Cui, cui, cui. Just be hight and light.

Belle journée, chers oiseaux

Alan

Si j’étais un oiseau

Je survolerai les villes

Je survolerai les campagnes

Les parkings, tous tes parkings

Des monuments, des chantiers

Je survolerai des chantiers

Si j’étais un oiseau

Même un tout petit

Je survolerai le pays

Avec le vent, avec les nuages

Avec les avions de chasse, les avions de chasse

Les avions de ligne

Je survolerai les vignes

Je mangerai les raisins

Je chierai les pépins

le long des cours d’eau

Si j’étais un oiseau…

Mais je ne suis qu’un serpent

Et ma vie est à terre

Mon ventre sur la pierre

Ou je ferais ma tombe

Je ne suis qu’un serpent

Et de mue en mue

De prairie en prairie

Je perpétue

Mes hécatombes

D’ailleurs je mange les œufs

De colombes

Si j’étais un oiseau, Si j’étais un oiseau…

Cui, cui, cui, cui, cui, cui

Oh yeah

Cui, cui, cui, cui, cui, cui

Oh Yeah

Cui, cui, cui, cui, cui, cui

10 commentaires

    1. Bonjour à vous. Je vous l’accorde « Chier » bien que présent dans notre dictionnaire n’est pas très poétique mais je laisse évidemment à Bertrand Belin le choix de ses mots. Peut-être est-ce une allusion aux pépins que defequent les avions de chasse présents dans son texte. Je pense que c’est un mot volontairement détonnant dans un texte qui évoque le naturel d’un oiseau qui observe et vit au dessus de notre monde matériel.
      Bonne journée à vous

      J’aime

  1. Très beau texte, Bashung est là, incroyable le ressenti. Le « chier » nous raccroche à la réalité, c’est un uppercut dans un texte et une voix qui pourrait nous laisser trop de légèreté.

    Aimé par 1 personne

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