C’est étonnant comme le « hasard » fabrique mes posts. Je tombe le 17 Juin sur plusieurs vidéos de Supertramp et l’une d’entre elle capte particulièrement mon attention : « Fool’s overture ». En m’intéressant à l’histoire de cette chanson, je suis scotché par la synchronicité de la date des événements qu’évoque Roger Hogson (Ex Supertramp) dans sa chanson.
Un jour, Roger tombe sur des documents d’archives de 1940 : des bruits des manifestants en colère et la voix de Churchill exhortant le peuple anglais à tenir bon et à se relever des ruines de Londres bombardée par l’Allemagne. Roger ajoute des sons à son morceau parce qu’ils expriment à la fois l’état de son délabrement intérieur dans lequel il se trouve et sa volonté ainsi que ses vraies possibilités de s’en sortir. Il ne sait pas encore comment il va pouvoir rebondir pour donner une suite à son œuvre mais il avance avec foi et détermination vers quelque chose de quasi mystique.
Big Ben : Ding Dong Ding Dong
Winston Churchill : We will never surrender !
On se lève ! Voici le chemin de la reconstruction !
En ce jour, j’ose me permettre un rapprochement avec ce 18 Juin 1940. Bien que nous ne vivons pas la même « guerre », notre situation écologique, sociale et politique actuelle est hyper préoccupante et pourrait se dégrader fortement dans les mois qui viennent.
En 1940, Winston, considéré par certains comme un « imbécile », prend une décision majeure qui forgera le destin de l’Europe et de ces habitants. Le combat pour la liberté ou bien la soumission aux nazis, à Hitler.

Qui sont aujourd’hui les « imbéciles »?
Ceux qui sont prêts à re-voter pour des populistes xénophobes racistes, des gens sans mémoire historique, ou pour ceux qui massacrent nos services publics, nos services de santé, notre écologie au profit de la financiarisation extrême de notre économie et qui sont prêts à faire des complaisances avec ceux précédemment nommés?
Ceux et celles qui ouvrent les yeux sur la croissance à tout prix dans un monde qui est en train de couler écologiquement, socialement et humainement sont-ils des « imbéciles »?
Au lieu d’être en colère systématiquement contre « les autres », pouvons nous arrêter le déni et regarder pour de bon nos comportements en face et lutter activement individuellement et collectivement pour éviter la catastrophe et ne plus avoir un moment le choix comme en ce jour de Juin 1940?
Roger Hogson est pour moi un des génies du siècle dernier, une sorte de barde qui nous mettait déjà en garde sur les tournants de notre « humanité ». Cette chanson apporte une nouvelle fois une réflexion majeure sur notre capacité à relever la tête, à quitter « l’imbécilité » pour faire de nous des gens responsables par nos votes, nos paroles et nos actions. A bon entendeur…
Alan Mabden / 18 Juin 2021
« Nous irons jusqu’au bout… nous nous battrons sur les mers et les océans, nous défendrons notre île, quel qu’en soit le prix. Nous ne nous rendrons jamais. »
Called the man a fool, striped him of his pride
En appellant un homme un imbécile, vous lui rayé sa fierté
Everyone was laughing up until the day he died
Chacun riait, jusqu’au jour où il est mort
And though the wound went deep
Et bien que la blessure soit profonde
Still he’s calling us out of our sleep
Il nous appelait encore de notre sommeil
« L’Histoire rappelle comment la chute peut être grande
Pendant que tout le monde dort, les bateaux prennent le largePortés par les ailes du temps«
Roger Hogson / Fool’s Overture

My friends, we’re not alone
Mes amis, nous ne sommes pas seuls
He waits in silence to lead us all home
Il attend en silence de nous guider tous vers la maison
So tell me that you find it hard to grow
Dis-moi donc que tu as du mal à grandir
Well I know, I know, I know
Bien je sais, je sais, je sais
And you tell me that you’ve many seeds to sow
Et tu me dis que tu as beaucoup de graine à semer
Well I know, I know, I know
Bien je sais, je sais, je sais
Bio Roger Hogson
Roger Hodgson n’a que 12 ans quand il commence à jouer de la guitare. Il est encore loin d’imaginer que la musique va bouleverser sa vie, mais il ne tarde pas à s’y investir. À 18 ans, il met un terme à ses études et fonde le groupe People Like US. Une formation éphémère, comme l’est plus encore sa brève collaboration avec le futur Elton John qui l’accompagne au piano sur le titre « Mr. Boyd/Imagine » en 1968. C’est l’année suivante que sa vie bascule. Il participe à une audition organisée par Rick Davies qui tombe sous le charme de sa voix et lui propose une collaboration. C’est ainsi que naît le groupe Supertramp en 1969. Un groupe mythique voit ainsi le jour et va assez rapidement se faire un nom, jusqu’à la consécration en 1974 avec la sortie de « Crime of the Century », un album devenu mythique, tout comme le sera « Breakfast in America ». Suivent plusieurs années de succès avant que Roger Hodgson ne décide de quitter Supertramp en raison de désaccords profonds avec Rick Davies.

Excellente chronique, tellement juste. Réagir avant que le pire arrive, il est temps. Merci Alan.
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Entre Alain et Alan on se comprend 😉. Le problème actuellement est l’union et un cap commun. Espérons que ça vienne très vite. Sinon, c’est face au mur qu’on voit bien le mur…
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