Terrenoire / Frères du vent mais vivants

Terrenoire est un duo envoûtant, poétique et authentique. Deux grands frangins nés dans un quartier nommé Terre noire, en référence à la terre de St Etienne, fille du charbon. Dans ce bon terreau de la chanson française (Mickey 3D, Lavilliers,..), ils font lever les graines transmises par leurs ancêtres ouvriers, des graines de fierté, de simplicité et d’humilité. Comme tous ceux qui ont grandi là, ils ont envie d’ailleurs, la tête et le cœur pris entre leur territoire et la recherche de ce qu’ils appellent le Black Paradiso, leur terre d’extase imaginaire. Raphaël chante le récit de leur voyage. Théo, lui, orchestre leur musique électronique. Des textes poignants sur une musique de frissons. Cette quête avec ces interrogations accompagnée d’une musique planante me parle beaucoup. J’aime leur « Journal de bord », des clips qui questionnent et qui ont une écriture filmique et une ambiance particulière (à découvrir plus amplement sur Youtube). La nouvelle chanson française est sobre, modeste et authentique. Le mot humilité vient du latin humilitas, dérivé du terme humus, désignant la terre. Terrenoire est leur nom et il leur va bien. Une terre riche de mots puissants, une plante qui part de l’ombre vers la lumière.

Alan Mabden pour Pigraï Flair-La culture a du sens / Mardi 19 Janvier 2021

PS : Si les vidéos ne s’intègrent pas dans l’article, cliquez sur le lien vers youtube que j’ai mis en dessous de chaque clip. merci

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« On n’a pas hésité une seconde sur le nom du groupe. Terrenoire, c’est le quartier de notre enfance, à l’écart du centre-ville de Saint-Étienne. Il y a quelque chose de lyrique et d’énigmatique autour de ce lieu pourtant réel et si commun »,

Jusqu’à mon dernier souffle
Je voudrais faire le bien
Et puis soigner les gens
De cette vie qui les ronge et qui les retient là sur le sol
L’âme posée sur une mémoire de forme

Portrait

La quête du « Journal de bord »