Poésie / Partir / Alan Mabden

Partir loin de la ville
Retrouver l’homme nature
Libre comme un cheval sauvage
Respirer l’air du large
Atteindre les sommets de l’air pur
Loin des tours d’ivoire et leurs cages
Loin de l’or pur
Ne plus sauter comme un con
Sur un cheval d’arçon
Dans une salle interdite
Masqué comme un Zéro
Sans épée, sans boulot
Je veux vivre l’authentique
Regarder les étoiles mystiques
Couper le cerveaumatic
Parler à des gens sans format
Une vie simple, sans égo, sans trique
Retrouver l’essentiel
Couper le cordon virtuel
Quitter le débat stérile
Et ses aiguilles
Me sentir utile
Couper du bois pour l’hiver
Pêcher dans la rivière
De l’autre courant
Sans bruit et sens interdits
Je veux larguer l’aussière
De ma vie d’avant hier
Fendre les vagues du présent
A contre courant du temps qui passe
Trouver mon île
Une cabane, un feu
Une entraide, une amitié
Une mafia des âmes
Sans couteau, sans armes
Apaisé, déconnecté
Embrasser quelqu’un
Serrer dans mes bras
Un humain
Une amie
Refaire le monde
Casser l’immonde
L’absence du devenir
L’interdit du jouir
Je veux aimer
Je veux baiser
Me fondre avec toi
Dans ton feu, dans ta chair
Ne plus avoir peur
Serrer tes mains
Pour un nouveau matin.

©Alan Mabden / Lundi 18 Janvier 2021 / Tous droits réservés

Terrenoire/Journal de bord / Partir de chez soi https://youtu.be/pDfzOJdi1S4

9 commentaires

  1. Salut Alan, Bravo et merci pour ce superbe texte🙏.
    Il est le reflet de ta belle personnalité. Je te souhaite de gravir tous les sommets qui t’attirent, de t’enivrer de l’air pur du grand large, de galoper tel un destrier sans cavalier. Tu es démasqué Zorro, tu est loin d’être un zéro, non il y a en toi un héro, un marin au grand cœur.
    Tu souhaites être utile aux autres car tu ignores que tu l’es déjà, de par ta bienveillance, ton authenticité, et ton incroyable sens de l’humour, tu véhicules de la bonne humeur.
    Naviguant fièrement au creux des vagues du présent, j’espère que tu trouveras ton île, cette cabane dont tu rêve, ce feu que tu désires.
    Continues tes beaux textes, casses l’immonde, tu contribues à changer le monde.
    Amitiés
    Ben

    Aimé par 3 personnes

    1. Voilà des mots qui me font chaud au cœur en cette période friquette. Merci Ben , infiniment. Si je peux être utile de cette manière, tant mieux car aujourd’hui beaucoup de gens souffrent, sont paumés ou ont peur. C’est la grande force de la pensée boudhiste que tu connais bien. Être heureux ne dépend pas de l’extérieur ou de quelqu’un mais de ce qu’on cultive à l’intérieur. Mais, tu le sais, cela demande un réapprentissage de notre façon de penser et d’être au monde. J’ai eu aussi la chance d’avoir une famille aimant rire et aimant à la fois la légèreté et la profondeur. C’est vraiment une chance. Dans ces moments de tempête à venir, ça va secouer. Lutter contre les éléments ne sert à rien. Choisir une bonne route ou un autre cap avec d’autres est une possibilité. A suivre. Restons centrés en mangeant des chats malo 😉

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  2. Cher Alan,
    épouser le sens du courant est souvent bien plus efficace que de voguer contre celui-ci. Je vois que tu l’as bien compris. Parfois il est donc plus sage de suivre ce courant salvateur qui nous mène tôt ou tard à une rive, et ainsi tirer profit du torrent tumultueux de notre existence.
    Des hauts, des bas, des crevasses, des remous, et des montagnes, parfois aussi des lames de fond nous font douter… et nous en connaissons tous. L’essentiel est de savoir surmonter ces épreuves existentielles, et d’en tirer toutes les leçons qui s’imposent dès lors par elles-mêmes.

    La vie est un gigantesque apprentissage, profitons-en!
    🙏Merci pour ces échanges.

    Bien à toi
    Ben

    Aimé par 2 personnes

  3. C’est à se demander ce qui nous retient de vivre cela… Retrouver l’essentiel est à notre portée et pourtant combien nous continuons à ramer durement sur une route qui ne nous mène nulle part…
    Merci pour tes mots qui portent vers le haut.
    Bises l’ami.

    Aimé par 1 personne

    1. De plus en plus de jeunes font ce choix à l’heure actuelle. Je ne crois pas que la ville avec la concentration humaine fasse bon ménage avec les virus. La crise financière va aussi devoir porter haut et concrètement les valeurs d’entraide et de solidarité. La nature nourrira toujours, pas l’argent, qui lui n’est pas comestible. Ce sera d’ailleurs l’objet d’un prochain post. Et puis il faudra bien un jour respirer et pour de bon dans un environnement plus sain. Bizh chère Laurence

      Aimé par 1 personne

  4. Alan, Pour ton poème je ne sais pas quoi ajouter,
    Ben a laissé deux magnifiques messages, et je crois que c’est difficile de faire mieux…
    Ton poème est essentiel, percutant et très vivifiant !
    Il y a de l’Amour, de la Vie, de l’Amour de la Vie, de la Simplicité, et beaucoup de générosité,
    Ben a raison tu fais du bien, il faut continuer !
    je t’embrasse fort Alan

    Aimé par 1 personne

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