Notre vie est-elle contrôlée par nos gènes ou par nos programmes? Certaines personnes pensent que tout est inscrit dans les gènes, et qu’en travaillant sur la matière seule on peut guérir et changer les choses. Contrairement à ce qu’on croyait auparavant, l’hérédité ne tient pas seulement à nos gènes. On a découvert que d’autres modifications peuvent aussi influencer leur activité. Nous avons enregistré malgré nous dans notre subconscient, particulièrement avant l’âge de 7 ans, des habitudes ou des comportements « hérités » de personnes qui nous ont entourés et qui ont façonné notre logiciel de « fonctionnement ».
Une nouvelle science, l’épigénétique, pourrait faire évoluer la conception que nous avons de nous-mêmes ainsi que notre vision du futur. Grâce à elle, on passe d’un monde rempli de déterminisme à un autre où la responsabilité individuelle, la conscience de l’environnement et du pouvoir intérieur sont valorisés.
Bruce Lipton, considéré comme le père de l’épigénétique, nous explique cela de manière accessible dans une vidéo passionnante( « Lepouvoir de l’esprit » / durée 30 minutes) que je vous joins plus bas dans ce post. A lire absolument et jusqu’au bout pour mieux comprendre l’impact de notre environnement, du stress et de nos habitudes ancrées sur nos maladies. Nous vivons dans une société malade et nous n’avons pas vocation à nous y adapter (voir Jiddu Krisnamurti) et à faire perdurer les logiciels du passé. Il sera important également de veiller éthiquement sur les modifications génétiques crées par l’homme (Ogm, Arn…) afin qu’elles n’ait pas d’influences négatives sur notre vie intérieure, nos comportements, nos capacités humaines et notre liberté individuelle. Affaire à suivre de très, très près 😉
Alan Mabden, article publé sur Pigraï.com/ la culture a du sens le Mardi 16 Mai 2021

« Depuis les années 1950, on nous a enseigné que notre vie est contrôlée par nos gènes. Affirmer cela signifie que nos gènes s’allument ou s’éteignent à leur gré, qu’ils contrôlent notre caractère, notre comportement et la qualité de notre vie. Selon cette idée, c’est notre hérédité qui décide de tout. Nous n’aurions donc aucun libre arbitre. Plusieurs croient encore que leur vie est déjà programmée par leur génétique, leurs maladies, leur longévité, autant que leur capacité à être heureux. Si c’était le cas, ce ne serait pas « notre » vie, mais un programme qui s’exécute sans que nous ne puissions rien y faire. Penser que nous sommes des automates génétiques, c’est croire que si quelque chose qu’on ne souhaite pas survient dans notre vie, on n’y peut rien, que nous n’en sommes pas responsables et que c’est notre programme génétique qui constitue le problème. » Bruce Lipton (extrait d’un entretien avec Annie Laforest (conversation Papillon)
Alors que la génétique correspond à l’étude des gènes, l’épigénétique s’intéresse à une « couche » d’informations complémentaires qui définit comment ces gènes vont être utilisés par une cellule… ou ne pas l’être.
La génétique
La génétique, selon la définition qu’en a donnée William Bateson, est la science de la transmission héréditaire des caractères. Chacune de nos cellules contient l’ensemble de notre patrimoine génétique : 46 chromosomes hérités de nos parents sur lesquels on compte environ 25 000 gènes. Mais si toutes nos cellules contiennent la même information, elles n’en font visiblement pas toutes le même usage : une cellule de la peau ne ressemble en rien à un neurone, une cellule du foie n’a pas les mêmes fonctions qu’une cellule du cœur. De même, deux jumeaux qui partagent le même génome ne sont jamais parfaitement identiques !
Au cours de la seconde moitié du xxe siècle, après la découverte que le support matériel de l’hérédité était l’ADN des chromosomes, après la découverte de la structure de l’ADN et du code génétique, on a pu croire que la totalité de l’information nécessaire au cycle biologique d’un individu (hydre d’eau douce ou homme) était inscrite dans la séquence de cet ADN, et plus précisément dans l’ensemble des gènes de son génome.
La notion d’un programme génétique qui code et ordonne ce cycle s’est alors formalisée et popularisée avec la « théorie fondamentale de la biologie moléculaire » qui assigne à l’ADN, aux gènes et au génome un rôle central de stockage de l’information génétique.

L’épigénétique
Le terme « épigénétique » est utilisé en 1942 par le généticien Conrad Hal Waddington pour définir ce qui est littéralement « au-dessus de la génétique« . L’épigénétique correspond à l’étude des changements dans l’activité des gènes, n’impliquant pas de modification de la séquence d’ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires. Contrairement aux mutations qui affectent la séquence d’ADN, les modifications épigénétiques sont réversibles.
Elle régule l’activité des gènes en facilitant ou en empêchant leur expression. Elle est fondamentale car elle permet une lecture différente d’un même code génétique. Elle explique par exemple les différences existant chez des vrais jumeaux.
L’épigénétique joue un rôle crucial dans de nombreux phénomènes et maladies. Elle interviendrait dans certaines pathologies, comme le cancer ou des maladies génétiques héréditaires. Elle est par exemple mise en cause dans les processus d’extinctions de gène (lorsqu’un gène ne s’exprime plus du tout) ou dans les phénomènes d’empreintes, lorsque deux allèles d’un même gène ne s’expriment pas de la même façon.
Sources et pour en savoir plus :
https://www.universalis.fr/encyclopedie/epigenetique/
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/epigenetique
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/genetique-epigenetique-136/
Bravo Alan pour cet article étincelant!
Je n’avais jamais entendu parler de Bruce Lipton, cependant je trouve ce sujet très intéressant et tes explications donnent envie d’en apprendre davantage à propos de l’épigénétique.
Bonne soirée
Ben
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Bonjour Ben et merci à toi.
La vidéo est intéressante. Tout ça nous parle de conditionnement. Nous sommes « programmés » et pour ça, même pas besoin de nous brancher en usb. La première phase de la vie (jusqu’à 7 ans) est primordiale! Et la on rejoint les rôles des parents, de l’entourage et de … l’école 😉
Je prépare un dossier sur l’origine de la violence chez l’humain et c’est à la fois passionnant et …dépitant😉
Bonne journée à toi
Alan
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I only read the book earlier this year but it was actually written in 2005, with a 10th year anniversary edition in 2015! You don’t have to be a scientist to understand his conclusions! The book blew me away!
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Good evening Asley
Yes, the more we advance, the more we discover the capacity of the human being to evolve throughout his life and to transform himself. And even to intervene in his health in depth. The experiences made in collaboration between Buddhist monks and scientists is laudatory! We certainly have this power, we cannot do everything and understand everything, but we are not puppets at the mercy of chance.
Thank you for your comment.
Good night.
Alan
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