Un jardin-forêt est un jardin créé selon le modèle de la forêt naturelle. Il comporte différents étages de végétation tels des grands arbres fruitiers ou à coques, des arbustes ou arbrisseaux (petits fruitiers), des buissons (à baies ou aromatiques) et des plantes herbacées (légumes vivaces, plantes aromatiques, médicinales et utiles). La production alimentaire peut y être diversifiée avec des épices, des champignons, des matériaux de construction, des fibres, des matériaux pour la vannerie, du miel, du bois de chauffage, du fourrage pour nourrir les animaux, du paillis, du gibier, des produits de la sève, de la teinture et de l’huile tout en nécessitant peu de travail une fois que le système a atteint une certaine maturité.

L’agriculture, telle que nous la pratiquons, n’est qu’une succession de travaux (défrichage, labour, désherbage…) conçus pour détruire et empêcher la végétation climax de s’installer, avec tout ce cortège de conséquences que nous connaissons et subissons. Un jardin-forêt, quelle que soit sa taille, imite les processus naturels, gage de résilience, de durée et de sécurité. C’est une révolution agricole, la manière la plus aboutie de concilier les lois naturelles à nos productions alimentaires, de conjuguer les réussites du passé aux connaissances scientifiques et intuitives les plus modernes…

Les jardins-forêts sont probablement la plus ancienne forme d’utilisation des sols au monde, et le plus résistant des agroécosystèmes. La grande majorité des espèces forestières sont vivaces, ce qui les distingue de l’agriculture annuelle, non pérenne. Ils trouvent leur origine dans les temps préhistoriques sous la ceinture tropicale, le long des rives couvertes de jungle des cours d’eau et dans les contreforts humides des régions à mousson.
Dans les pays tempérés, l’agroforesterie est à réinventer et le premier jardin-forêt dans l’hémisphère nord date seulement des années 60, créé en Angleterre par l’inspirant Robert Hart.
Le terme forêt nourricière a été proposé en 2009 par Wen Rolland, permaculteur Québécois

https://wenrolland.blogspot.com/, afin de mieux décrire le potentiel de ce type d’aménagement, c’est-à-dire la création d’un espace nourricier non seulement pour l’humain, mais aussi pour l’ensemble des habitants de l’écosystème (animaux, insectes, champignons et micro-organismes en surface et sous terre) ainsi que pour le sol vivant tout en nourrissant l’inspiration de ceux qui y travaillent et s’y promènent par sa beauté naturelle.
Création d’un jardin-Forêt
Voici les conseils de spécialistes :