Avec sa voix magnifique qui vous transperce, Aldous Harding est un mélange de fée et de sorcière qui vous embarque dans son mystère, sa mélancolie, sa profondeur, sa spiritualité. Elle aborde souvent le thème des masques (The barrel, Stop your tears ) qui nous empêchent d’être nous mêmes, d’aller vers notre vérité et se dévoiler tels quels aux autres.
« Une voix de confidence, semblant fluette mais dont le souffle sans âge finit par vous transpercer comme une bourrasque. » (Télérama)

«Mes chansons sont des histoires dans ma tête. Un genre de conte de fées gothique. La plupart ont du sens, mais c’est à chacun d’avoir sa propre interprétation.»
« L’amour qu’elle met dans l’interprétation également, cette force incroyable qui émane de tout son être lorsqu’elle elle chante. Ses yeux, ses membres, sa voix, transcendés par sa propre musique ; cette voix sortie de l’on ne sait où, d’ailleurs, qui sait se faire aussi fragile qu’un souffle, tremblant et ténu murmure, ou bien abyssale, quand les graves l’arrachent vers les cavités du cœur. Un chant mis en avant par la pureté des arrangements, d’une sombre douceur : les arpèges de guitare et quelques accords de piano se croisent, le vague à l’âme, tandis qu’un fond délicat de drums les regarde. La simplicité est ici splendeur. » Camille Locatelli / Addict culture https://addict-culture.com/aldous-harding-party/ )

Dans ce clip Blend qui peut surprendre, quand on connaît sa personnalité et sa profondeur, Aldous se met en scène en tenue de playmate, danseuse gogo, avec des mimiques et des poses qui ne laissent pas la place au doute sur ses intentions.
Dans le classique Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, il y a une scène fantasmagorique et emblématique (voir vidéo ci-dessous) où les soldats du film se retrouvent soudainement sortis du chaos de la jungle et lors d’un spectacle USO, où un trio de Playboy Playmates émerge d’un hélicoptère et passe quelques minutes à danser pour les troupes avant qu’une émeute n’éclate.
Dans la nouvelle vidéo de sa chanson «Blend», la chanteuse / compositrice néo-zélandaise Aldous Harding fait référence à cette scène, s’habillant en tenue de cowboy-bikini de Playmates et faisant les mêmes sortes de danses de go-go. La différence est qu’avec le fond blanc vierge et la beauté clairsemée des chansons de Harding, le spectacle devient encore plus étrange et surnaturel. Charlotte Evans réalise ce clip, qui a également dirigé la vidéo «Imaginer mon homme» de Harding.
Biographie
Elle a grandi à Lyttelton, port avoisinant Christchurch en Nouvelle Zélande. Petite ville accoudée sur l’océan, Lyttelton abrite dans son golfe des ouvriers portuaires, des familles, des artisans, des artistes, des musiciens liés par un fort sentiment d’appartenance et d’amitié qui en fait une communauté à part, fascinante.
Aldous Harding est une enfant de cet univers précieux et isolé. Soutenue par le label Lyttleton Records (qui avait notamment rassemblé tous les musiciens de la ville autour du disque « The Harbour Union » pour élever des fonds de soutien après les tremblements de terre de Christchurch en 2011), Aldous trouve dans la folk la sincérité de l’existence.