Musique / Perles de culture chinoise / Erhu, Guzheng, Zhongruan,…

Je vous propose un voyage musical en chine au travers de trois instruments traditionnels. Leurs sonorités sont poignantes et m’ont touché. Je vous partage ces interprétations talentueuses, sensibles et délicates.

Pour le Erhu et le guzheng, les informations au sujet de ces instruments viennent de ce site ou sont présentés d’autres instruments traditionnels: https://www.voyageschine.com/culture/instruments-de-musique-chinois-traditionnels.htm

Erhu 二胡

Le erhu reste, probablement, l’instrument traditionnel que vous entendrez le plus lors d’un de vos séjours en Chine. En effet, celui-ci ne sert pas dans un but professionnel mais pour le plaisir et l’amusement dans la plupart des parcs publics. Des musiciens de rue en jouent aussi régulièrement.

Outre sa facilité pour le transporter, les paysans l’apprécient, tout particulièrement, en raison de son faible coût. A l’heure actuelle, on retrouve, fréquemment, cet instrument dans les spectacles d’opéra chinois et les orchestres traditionnels. Autrefois, employé, principalement, au sein de productions lyriques, il est, en revanche, très populaire, aujourd’hui, en tant qu’instrument soliste.

Description

Prononcé èrhú (urrh-hoo) en mandarin, cet instrument ressemble à un violon rudimentaire à deux cordes qui se pratique sur le même principe, à l’aide d’un archet à l’extrémité duquel est fixée une mèche en crin dont le frottement sur les cordes tendues va créer une vibration. Sa sonorité plus faible que celle du violon provient de sa caisse de résonance plus petite, recouverte, traditionnellement d’une peau de serpent sur sa face avant. Désormais, les instruments actuels se fabriquent à partir de matériaux modernes.

Habituellement, les erhus recourent à un système d’accord traditionnel, pouvant, ainsi, rendre ses mélodies étranges aux oreilles profanes des voyageurs occidentaux. D’une façon générale, l’instrument au son mélancolique, couvrant trois octaves, permet d’atteindre un degré élevé de virtuosité et peut se régler pour imiter les sonorités des chants chinois, des oiseaux ainsi que celles des chevaux.

Mélodies classiques

La Lune au- dessus d’une Fontaine (二泉映月), La Course de Chevaux (赛马), Les Choucas jouant dans l’Eau (寒鸦戏水), Lune d’automne au-dessus du Palais Han (汉宫水月), Célébration de la Fête du Printemps (闹春)

Guzheng 古箏

Le guzheng (littéralement « ancienne cithare » et prononcé gǔzhēng (goo-jung) en madarin) est un grand instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table, comportant 18, 23 cordes ou plus. En outre, on le présente, couramment, comme l’ancêtre du célèbre koto japonais.

Le plus souvent joué par des femmes musiciennes, on ne l’entend que très rarement dans les parcs et les rues. En revanche, il accompagne, le plus souvent, les concerts et l’opéra chinois, de même qu’il peut se joindre aux orchestres de musique traditionnelle.

Jeu

Contrairement au koto japonais qui s’exécute à genoux sur le sol, le guzheng, installé sur des tréteaux ou sur une table, se pratique en position assise. Autre différence, tandis que le koto apparaît au sein d’ensemble musicaux, le guzheng, en revanche, reste, dans la majeure partie des cas, un instrument soliste. Les guzhengs modernes se jouent avec les deux mains. Alors que la main droite pince les cordes avec un plectre (sorte de ruban adhésif), la main gauche touche les cordes afin de produire l’intensité désirée mais, également, des notes et des accords heptatoniques.

Zhongruan et Guzheng

Zhongruan

Le zhongruan est un luth chinois à manche long appelé aussi guitare-lune. Ci-dessous quelques photos d’une commande spéciale de cet instrument traditionnel de Chine. Table en épicéa, fond en étable moucheté canadien, éclisses en alisier, manche en cerisier, touche en palissandre. Cordes nylon et mécaniques plaqué or.

BEIJING, 6 janvier (Xinhua) — Le zhongruan, un instrument de musique traditionnel chinois, probablement inconnu pour la plupart des Chinois, a connu une renaissance grâce à un musicien français. http://french.xinhuanet.com/culture/2015-01/06/c_133899501.htm

DjangSan, un musicien originaire de Bordeaux en France, est venu en 2000 à Beijing pour la première fois. Il a été très impressionné par sa première rencontre avec cet instrument. C’est en hiver 2002, qu’il a acheté son premier zhongruan dans une petite boutique et c’est à cette date que sa passion pour cet instrument a débuté. Le zhongruan ressemble au luth en apparence.

Depuis que je joue de la musique, je cherche toujours à explorer de nouvelles voies, a déclaré le musicien. Il a appris à jouer du violon à l’âge de huit ans, à chanter à 14 ans et à jouer de la guitare à 16 ans.

Mais dans le domaine de la musique traditionnelle chinoise, il est débutant. Il a essayé plusieurs instruments chinois et a eu finalement le coup de foudre pour le zhongruan et a décidé de jouer de la musique moderne avec cet instrument.

A cette époque, il était difficile de trouver une personne ayant le même objectif que lui. Et sans aucune aide, il a appris seul à jouer du zhongruan.

Au cours des douze dernières années, DjangSan a sorti 28 albums et a donné des spectacles à l’occasion de nombreux festivals musicaux, tels que MIDI, ZEBRA, 9Gates ainsi que le festival Croisements.

Dans ses spectacles, le zhongruan, associé à une guitare électrique, produit une musique étonnante. Il a réussi à faire renaître cet instrument traditionnel à travers la musique moderne.

Il y a actuellement de plus en plus de personnes qui jouent du zhongruan et le musicien français a souligné qu’il était heureux d’avoir contribué à la renaissance de cet instrument.

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