J’aime beaucoup ce texte fondamental qui nous incite à agir maintenant, à prendre des risques aujourd’hui pour ne pas se priver d’être heureux. Suite à quelques commentaires bienheureux, j’ai corrigé cet article en restituant la vraie maternité à l’autrice de ce magnifique texte. Le texte original aurait été publié le premier Novembre 2000. (voir explication plus bas).
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !.
Lors d’une interview pour le Journal Revista da Cultura, Martha Medeiros explique que le poème a été publié dans le Journal « Zero Hora » le jour avant les vacances de la Toussaint, sous le nom Morre Lentamente. L’original a été publié le premier Novembre 2000, la veille du Jour de Commémoration des fidèles défunts, fête des morts chrétienne sur la page Web brésilienne Bacaninha, sous la signature de Martha Medeiros. Le texte a commencé à circuler sur Internet au moyen du système de « Chaînes de Lettres», en tant que poème de Pablo Neruda, atteignant une diffusion inespérée. Le faux texte de Neruda a eu des traductions multiples et une diffusion planétaire malgré les protestations et réclamations de nerudistes de plusieurs pays. Le texte a poursuivi sa cyber existence et connut une propagation dans le Cyberespace. Huit ans plus tard, l’auteur a appelé la Fondation Neruda à Santiago du Chili pour éclaircir le sujet et pour réclamer la maternité du texte en question et pour mettre fin à l’histoire.La fondation Néruda aurait admis que le poète Chilien n’en était pas l’auteur.


Biographie
Martha Medeiros, née le 20 Août1961, est une journaliste, poétesse et femme de lettres brésilienne qui appartient au mouvement littéraire du modernisme. Elle étudie à l’université pontificale catholique du Rio Grande do Sul, dont elle sort diplômée en 1982. Elle est très connue pour ses livres de poésie et ses nombreuses chroniques, en particulier dans le journal O Globo. « Divan », son premier roman, s’est vendu à plus de 80 000 exemplaires au Brésil. Elle travaille d’abord dans la publicité, avant de partir vivre au Chili, où elle commence à écrire des poèmes, avant de retourner à Porto Alegre. Elle écrit ensuite pour les journaux Zero Hora et O Globo tout en poursuivant en parallèle sa carrière littéraire.
C’est un poème que j’aime beaucoup. Que j’aime relire de temps à autre. Et que j’ai partagé plusieurs fois, par petits bouts, entier….
Mais il n’est pas de Pablo Neruda, et lui a été attribué à tort sur le Net. En fait, il est d’une poétesse d’Amérique du Sud…. j’ai oublié son nom que l’ on devrait retrouver facilement sur Google.
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Intéressante remarque de Solène car je ne trouvais pas le style du grand Pablo Neruda. Il s’agit cependant d’un très beau poème. Très beau blog que je découvre grâce à couleur verte !
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Merci bibliofeel!
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Merci pour votre info que j’ai découverte juste à temps, car je voulais lire et enregistrer le texte pour un message WhatsApp à ma fille ado, qui a un coup de blues.
J’ai été chercher les poèmes de NERUDA sur des sites hispanophones, sans y trouver celui-là. J’ai alors approfondi et suis tombé sur votre page.
Un grand merci, car j’évite la honte internationale avec ma fille.
Cependant, je trouve que les traductions avec label Neruda, que ce soit en francais, ou dans d’autres langues, sont plus belles que la version originale de Martha Medeiros, qui nous parle de programmes TV et de supermarché.
Celui qui a diffusé le texte en l’attribuant au grand poète chilien, l’aurait bonifié en le traduisant.
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Merci Henri pour votre commentaire. J’espère que votre fille va un peu mieux. En ces temps difficiles la poésie permet parfois de se tenir debout grâce aux mots qui viennent de l’intérieur exprimés par des personnes qui ont vécus des états d’âme similaires. Voici un autre de mes liens vers Neruda https://pigrai.com/2021/02/28/pablo-je-taime/ et puis vers un poète que j’affectionne beaucoup, rainer Maria Rilke. https://pigrai.com/2020/11/08/le-poete-des-poetes-rainer-maria-rilke/. Ce lien et surtout l’œuvre de cet homme peut guider.
Alan
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Ah, tu as rendu à César… 😉
Cela dit j’aime aussi bcp ce texte. Pour autant je n’y retrouve pas, non plus, le style de Neruda.
Martha Medeiros ( oui, c’est elle l’auteur) je ne la connais pas plus que ça ( j’avais même oublié son nom, c’est dire !)
Bonne soirée Alan. Bisous. A bientôt.
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Saloute Solène
C’est vrai. Chacun son style. Et puis c’est juste pour elle mais tu vois, le fait que le texte soit pris comme une des poesies de Neruda l’a finalement rendue célèbre. Comme quoi, la vie…Je ferais un article sur Neruda dans quelques jours. Il sera content de le lire🤣. Il faut aider les p’tits jeunes à démarrer;).
Sinon, la vie est belle. Super balade entre Dinard et St lunaire aujourd’hui. Il faisait un temps magnifiqueul, ciel bleu et grande marée. Voilà quoi.
Bisous and good night.
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T’as raison. Un ptit coup de pub pour Pablo, ne peut que lui faire plaisir.
Et profite bien des beaux jours revenus. Oui, la vie est belle. On s’adapte à la cohabitation avec le covid et son cortège de variant.
Bonne nuit. Moi j’attends un peu pour le dodo 😀
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Aujourd’hui, j’ai marché une heure sous un ciel immaculé. Je n’arrivais plus à marcher et j’avais très mal au pieds. Mais je me sens en vie. J’ai aussi joué de la guitare, écrit un commentaire plutôt poétique à une amie, récente mais chère à mon coeur. Je me sens en vie. J’ai aussi échangé avec mon fils. Je me sens en vie.
Ce poème, donc de Martha Medeiros, est très juste. Je ne le connaissais pas. Merci. Je me sens en vie aussi grâce à lui.
Encore une journée ou je ne suis pas mort ! Merci la vie…
Bonne nuit Alan,
Régis
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Super!
C’est vrai que le ciel nous fait un beau cadeau en ce moment.
Profite comme tu le fais, de chaque instant dès que tu as un oeu d’énergie et puis le mouvement c’est la vie. Quand mon père a eu son cancer, je lui ai offert une petite chienne. Il m’a dit plus tard que « Chippie » l’a beaucoup aidée. Elle le tirait par la laisse. C’est elle qui le menait. Troo drôle. Il a nické le cancer pendant 20 ans alors que les médecins annonçaient 6 mois…
« La vie n’est ajournée que si la mort lui nuit » Jean-Louis Aubert (téléphone)
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Excellent ! Une Chippie bien nommée pour faire la nique au crabe.
Belle journée Alan
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