L’agriculture est responsable pour un quart des GES (gaz à effet de serre). L’élevage de bovins, l’apport d’engrais azotés et les rizières sont les principaux émetteurs de ces GES (Voir infographies ci-dessous).



Encore une fois, l’arbre vient au secours de notre environnement. Parmi les solutions, l’agroforesterie qui pourrait être l’agriculture de demain.
Juste retour des choses puisque ce n’est que depuis les années 60/70 qu’à été mise en place en France l’agriculture intensive pour y planter du maïs et du blé. Ce remembrement (nom pas très adapté;) a consisté à supprimer toutes les haies, talus et arbres qui entouraient les champs. La France était un beau pays de bocage avant ce massacre à coup de bulldozer dont la finalité était de faire de la place aux grandes moissonneuses batteuses et aux grands engins agricoles. Le plus « bel » exemple est la Beauce près de Paris avec des exploitations de plusieurs centaines d’hectares.
Résultat: appauvrissement des sols, utilisation des engrais, réduction de la biodiversité, moins de protection au facteur vent,…
L’agroforesterie, kezako?
(Source : agriculture.gouv)

L’agroforesterie est l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle. Cette pratique ancestrale permet une meilleure utilisation des ressources, une plus grande diversité biologique et la création d’un micro-climat favorable à l’augmentation des rendements.

Plusieurs systèmes existent : formes bocagères, prés-vergers, prés-bois, alignements de peupliers ou encore plantations de noyers associées à l’élevage ou d’autres essences associées aux cultures.

Les arbres et les haies dans les champs permettent d’obtenir une diversité des espèces et des habitats, ce qui est favorable aux insectes auxiliaires des cultures et pollinisateurs.
Par ailleurs, les arbres ont la capacité d’absorber le CO2 et, durant leur phase de croissance, de stocker le carbone. Ils participent donc à atténuer les effets du changement climatique. L’agroforesterie devient ainsi une composante essentielle du projet agro-écologique pour la France, contribuant également à l’initiative « 4 pour 1000 », par enrichissement du sol en matières organiques, et stockage du carbone par les différentes parties des arbres associés aux cultures ou à l’élevage.

En principe, l’arbre, par son système racinaire, crée des conditions dans les couches profondes du sol qui favorisent l’alimentation en eau et en minéraux des cultures de surface. Les techniques agroforestières permettent de disposer les arbres afin que ceux-ci favorisent au maximum les cultures et rentrent le moins possible en compétition avec elles. Les arbres permettent aussi de diversifier les productions (en capitalisant sur le long terme) : bois d’œuvre, bois énergie, fruits, fourrage…. Ils limitent également la fuite des nitrates dans les couches profondes du sol, ce qui réduit la pollution des nappes phréatiques. La fertilité du sol peut être améliorée par les feuilles des arbres qui tombent sur le sol et qui fournissent un important approvisionnement en biomasse susceptible d’être minéralisée. Lorsque des espèces fixatrices d’azote sont utilisées (comme l’acacia) en association, ils peuvent contribuer à l’alimentation azotée de la culture et ainsi réduire l’utilisation d’intrants de synthèse.

Déforestation évitée et séquestration de carbone grâce à la reforestation et à l’agroforesterie

Il existe en général un cercle vicieux entre pauvreté dans les milieux ruraux, agriculture non durable, déforestation et accélération des changements climatiques. Nous travaillons au renversement de ce cercle vicieux et nous avons démontré aussi bien en Amérique latine qu’en Asie et en Afrique qu’il était possible, à relativement grande échelle, d’inverser la situation.
Les pratiques agricoles non durables sont une cause majeure de déforestation et de réchauffement climatique (environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la déforestation tropicale). L’agroforesterie est l’ensemble des techniques d’aménagement des terres qui accroît le rendement global en combinant les cultures agricoles (vivrières, annuelles) avec les arbres (cultures pérennes) et/ou l’élevage, sur une même parcelle, dans le respect des traditions locales. C’est un moyen naturel pour recréer et maintenir la fertilité des sols, ce qui équivaut à fixer du carbone dans les sols, option pertinente dans le cadre de la lutte contre le changement climatique tout comme la fixation de carbone dans le bois (au niveau aérien). Les systèmes agroforestiers sont généralement beaucoup plus compétitifs que les systèmes monoculturaux et le potentiel pour planter des arbres dans l’espace rural est considérable.
L’opportunité est décrite par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : « Plus d’un milliard d’hectares sont disponibles pour une conversion à des systèmes agroforestiers à haute productivité qui ont la capacité de réduire la pauvreté et la déforestation de manière significative et de séquestrer du carbone à grande échelle ».