Dès 2020, des cargos utiliseront la voile en complément de leur propulsion moteur. Ces moteurs évolueront eux aussi vers des solutions hybrides moins polluantes à renfort d’hydrogène ou de gaz naturel en compléments de moteurs électriques. Le 3e plus grand transporteur mondial situé à Marseille est déjà sur les rangs pour mettre en place ces solutions. Le transport maritime a beau être le transport le moins impactant en terme de CO2 (moins de 10 grammes de CO2 pour transporter une tonne de marchandise sur un kilomètre contre 18 g pour le rail, 47 g pour la route et 560 g pour le fret aérien, il est une catastrophe pour l’émission de souffre puisque un seul cargo émettrait pour l’instant autant que 50 millions de voitures (source France Nature Environnement. Heureusement les cargos d’aujourd’hui consomment 2 à 3 fois moins que ceux de 1972 tout en transportant 6 fois plus de marchandises.
https://usbeketrica.com/article/des-bateaux-a-voile-pour-preparer-l-apres-petrole
– Pourquoi le combustible utilisé par les cargos est-il si polluant ?
« Parce qu’ils utilisent du fioul lourd, qui est normalement destiné à être brûlé. Les machines des cargos engloutissent tout ce qu’on leur donne à manger. Elles fonctionnent au même mazout que celui que transportait l’Erika (à l’origine de la marée noire en Bretagne en 2000). Il faut pousser les armateurs à utiliser du gasoil comme dans les voitures. Il faut aussi que les ports parlent d’une seule voix en pensant à leur population. »
– Les cargos d’aujourd’hui sont-ils moins polluants que par le passé ?
« Oui, car déjà, ils consomment beaucoup moins qu’avant. Certains armateurs se sont aussi fixé des règles. Ils utilisent des filtres sur leurs cheminées. Ils laissent leurs déchets dans les stations de déballastage dans les ports au lieu de les vider en mer. Les contrôles en mer et les sanctions sont également beaucoup plus sévères. Les armateurs n’ont pas envie de se faire de mauvaise publicité. Plus on avance, plus ils construisent des navires respectueux de l’environnement. Mais il faudrait que l’Union européenne impose des normes plus strictes. »
– Mais le problème persistera avec les navires qui ne sont pas réformés…
« Effectivement, car si certains font des efforts, on estime que sur les 80 000 navires de plus de 120 mètres qui sillonnent les mers, le tiers serait à déconstruire. Ils ont plus de 30 ans et ne respectent pas l’environnement… »