Prix d’interprétation à Cannes pour son rôle dans « Little Joe », Emily Beecham connue surtout pour son interprétation au petit écran de « The Widow » (La Veuve) dans la série américaine post-apocalyptique « Into the Badlands » et au cinéma pour « Daphné. C’est une brillante actrice. petit retour sur sa carrière.
Née à Manchester (nord de l’Angleterre) d’une mère américaine et d’un père britannique, cette rousse au teint de porcelaine est entrée à l’âge de 18 ans à la London Academy of Music and Dramatic Art, dont elle a été diplômée trois ans plus tard.
En 2006, encore étudiante, elle tourne son premier film, le thriller « Bon voyage » de John Fawcett. Puis elle enchaîne en 2007 avec un film indépendant, « The calling » de Jan Dunn, qui lui vaut d’être distinguée comme meilleure actrice au Festival du film indépendant de Londres en 2008. Elle y interprète Joanna, une jeune femme qui décide de devenir nonne, contre l’avis de sa famille.
Elle entame parallèlement une carrière au théâtre, dans la pièce « How to Curse » de Ian McHugh à Londres, et apparaît aussi dans plusieurs séries télévisées anglaises: « Miss Marple », « Tess of the D’Urbervilles » ou « The Village ».
Elle est surtout connue au petit écran depuis 2015 pour son interprétation de « The Widow » (La Veuve) dans la série américaine post-apocalyptique « Into the Badlands ». Pour ce rôle, elle s’entraîne six semaines dans un camp d’art martiaux, avec les autres acteurs. « Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je n’avais jamais fait de combats avant, c’était très excitant », témoignait-elle en 2015.
Ces dernières années, sa carrière s’accélère. Elle joue en 2016 dans le déjanté « Hail, Cesar ! » des frères Cohen, une comédie sur l’âge d’or d’Hollywood dans les années 50.
Elle marque surtout les esprits en 2017 en interprétant Daphné, dans le film éponyme de Peter Mackie Burns, pour lequel elle a été nommée plusieurs fois, notamment dans la catégorie meilleure actrice aux British Independent Film Awards (BIFA), « un honneur absolu » selon l’actrice.
Dans ce film, qui lui permet d’accéder à une reconnaissance internationale, elle incarne une jeune femme cynique, qui change du tout au tout après avoir été témoin d’une agression violente dans une épicerie.
Dans « Little Joe », son douzième film au cinéma, Emily Beecham est impressionnante en scientifique qui donne le sentiment d’être instable et évoque avec son psychothérapeute « sa mauvaise conscience par rapport à son fils, son addiction au travail et ses peurs secrètes », explique la réalisatrice.
« Nous avons eu quelques femmes incroyables qui ont été des sources d’inspiration », comme la microbiologiste française Emmanuelle Charpentier et l’anthropologue spécialiste des chimpanzés Jane Goodall, qui ont expliqué comment « leurs recherches avaient interféré avec leur famille », a expliqué Emily Beecham à l’AFP pendant le festival.
L’actrice a voté pour le parti travailliste lors des dernières élections législatives au Royaume-Uni, selon son compte Instagram. Elle y relaie aussi des appels d’associations aux dons pour les enfants atteints de cancer ou encore pour les sans-abris.