Avec « Parasite », nous avons à faire à une claque cinématographique. Pigrai se méfie pourtant des superlatifs en matière de critique car cela peut amener le spectateur à être déçu car il s’attend à quelque chose d’exceptionnel qui n’est pas au rendez-vous.
Que l’on soit un spectateur cinéphile ou pas, ce film a le goût d’un plat unique aux saveurs multiples. Il est à la fois un drame, une comédie, un thriller, un film politique et social. Ces acteurs sont justes, élégants, intelligents. On ne tombe jamais dans la caricature ni dans le cliché riche/pauvre. Les dialogues ont aussi parfois une belle profondeur comme dans la scène du Gymnase, entre le père et le fils.
Ce film a une esthétique et une mis en scène remarquables. Bong Joon Ho ne surjoue pas. Nous sommes dans la finesse. Les plans sont filmés avec une belle maitrise photographique, dans un décor épuré qui parle de lui même. Parfois cette maison de Mr Park ressemble à une scène de théâtre contemporain avec ses rebondissements dignes des meilleures pièces.
Surtout ne rien dévoiler de ce film car ce serait un crime. ce serait tuer le spectateur avant qu’il ne succombe aux multiples attraits de ce film.
« Parasite » devient dans sa deuxième partie un Thriller, angoissant, viscéral, anxiogène, mais toujours parfaitement imbriqué au rire, ce qui donne au film ce ton si caustique, déjanté et étourdissant d’intelligence.
Bong Joon Ho nous a signé un chef d’œuvre, un film à voir et à revoir qui va devenir une référence et certainement culte. Bong Joon Ho réalise son meilleur film. Ce cinéaste coréen est un génie et il n’a pas fini de nous surprendre car il se renouvelle à chaque fois.
Bonne séance. Oubliez ce que vous avez lu et laissez vous prendre, simplement.
Pigraï