La base de l’enseignement de Jiddu Krishnamurti, philosophe d’origine indienne (1895-1986)réside dans la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu’au prix d’une transformation de la conscience individuelle. L’accent est mis sans relâche sur la nécessité de la connaissance de soi et sur la compréhension des influences limitatives et séparatrices du conditionnement religieux et nationaliste.
Son livre « De l’éducation » offre une réflexion philosophique sur l’éducation et le sens de la vie, la nature de l’enseignement, son rôle dans l’édification de la paix, et la liberté individuelle. Krishnamurti se fonde sur la connaissance de soi, l’éveil de l’intuition et sur l’importance de créer un environnement propice à la compréhension. L’auteur a toute sa vie porté un intérêt profond à l’éducation et à la construction d’écoles de par le monde ; il examine ici l’éducation actuelle, qui commet en particulier l’erreur d’enseigner à nos enfants « quoi » penser plutôt que « comment » penser. Le livre aborde ainsi des points essentiels tels que la dimension sociale et la nécessité de changer les modes de pensée, sans jamais perdre de vue l’idée principale selon laquelle tout repose sur le rôle des parents et des éducateurs auprès des enfants.
« Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade. »
« It is not a sign of good health to be well adapted to a deeply sick society »
Jiddu Krishnamurti, philosophe d’origine indienne (1895-1986)
Bio
Jiddu Krishnamurti nait le 11 mai 1895 à Madanapalle dans le sud de l’Inde. A l’âge de treize ans Il est pris en charge par la Société théosophique, qui voit en lui « l’Instructeur du monde » dont elle a proclamé la venue.Très vite Krishnamurti apparaît comme un penseur de grande envergure, inclassable, dont les causeries et les écrits ne relèvent d’aucune religion spécifique, n’appartiennent ni à l’Orient ni à l’Occident, mais s’adressent au monde entier. Répudiant avec fermeté cette image messianique, il prononce dans la stupeur générale en 1929 la dissolution de la vaste organisation richement dotée qui s’est constituée autour de sa personne. Il déclare alors que la vérité est « un pays sans chemin », dont l’accès ne passe par aucune religion, aucune philosophie ni aucune secte établie.
“Quand l’esprit ne résiste plus, qu’il ne fuit ni ne blâme ce qui est, mais se contente d’être conscient avec passivité, il s’aperçoit que, dans cette passivité même, vient une transformation.”
Tout le reste de sa vie, Krishnamurti rejettera obstinément le statut de gourou que certains voudront lui faire endosser. Il ne cessera d’attirer un large public dans le monde entier, sans revendiquer la moindre autorité, ni accepter aucun disciple, s’adressant toujours à ses auditeurs de personne à personne.
À la base de son enseignement réside la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu’au prix d’une transformation de la conscience individuelle. L’accent est mis sans relâche sur la nécessité de la connaissance de soi et sur la compréhension des influences limitatives et séparatrices du conditionnement religieux et nationaliste. Krishnamurti insistera toujours sur l’impérative nécessité de cette ouverture, de ce « vaste espace dans le cerveau où se trouve une énergie inimaginable ». C’était là semble-t-il, la source de sa propre créativité et aussi la clé de son impact charismatique sur un public des plus variés.
Krishnamurti poursuivit ses causeries dans le monde entier jusqu’à sa mort en 1986 à Ojai en Californie, à l’âge de quatre-vingt-onze ans. Ses entretiens et dialogues, son journal et ses lettres ont été rassemblés dans un corpus de plus de soixante volumes.
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